Le
monde des abeilles
Une
ruche chez soi
par Léa
L’apiculture est un univers passionnant. La découverte de
l’apiculture et son apprentissage, apporte une connaissance supplémentaire de
la nature, car il faut suivre sa ruche tout au long des saisons et observer.
Les abeilles sont indispensables à la pollinisation de tous les arbres
fruitiers, de tous les végétaux que se soit pour la production de légumes, de
fruits ou tout simplement pour la reproduction de leurs espèces.
Les abeilles sont en danger. Participer à leur sauvegarde est un grand
service à la planète, tout en devenant une véritable passion.
Les abeilles sont très sensibles à l’environnement. Aussi, les
alentours de votre jardin sont très importants.
Nous allons d’abord nous occuper de placer une ruche dans le jardin.
Ensuite nous aurons le temps de découvrir comment fonctionne une ruche, les
différentes abeilles qui l’habitent, leur rythme de vie, leur travail, le
miel, entretenir sa ruche, surveiller ses abeilles, récolter ou non le miel etc...
Avoir une ruche chez soi
n’est pas très compliqué. Comme pour toute chose, il y a des impératifs,
des obligations.
Tout d’abord, il faut s’informer de la législation. En France, on n’a pas
le droit de mettre une ruche où on veut : se renseigner soit à la mairie, soit
à la préfecture, soit chez un apiculteur du coin, de la distance à respecter
entre la ruche et la voie publique, les limites de propriété du voisin. Au
minimum 20 m sauf disposition particulière, cela peut aller jusqu’à 60 m.
(précision : si mur, haie
vive haute en mitoyenneté avec la voie publique, la distance peut être réduite,
panneau parfois obligatoire pour signaler la présence d'un rucher ; de toute façon
voir la mairie ou arrêté préfectoral).
S’informer, revues, bouquins, Internet sur le monde des abeilles.
Si possible, et c’est mieux, débuter en suivant les conseils d’un
apiculteur professionnel ou amateur, qui acceptera de vous montrer, de vous
guider. Car la première fois que l'on ouvre une ruche devant vous, vous
entendez les abeilles, certaines volent tout autour de vous; avec les vêtements
adéquats, on ne craint rien ; c'est fantastique une ruche !
Avoir l’équipement indispensable de base (sera développé ci-dessous).
Acheter une ruche et tout l’attirail qui va avec (choix et matériel seront développés
ci-dessous).
1ère
question que l’on doit se poser : sommes-nous dans un environnement
favorable de proximité ?
- arbres mellifères, arbustes mellifères, fleurs mellifères... prairies
naturelles, jachères, forêts. En règle générale, une zone de régions d’élevage,
de forêts est préférable à une zone de plaine en culture intensive.
- Y a-t-il un point d’eau ? indispensable aux abeilles.
- Absence dans le secteur de jardiniers adeptes de produits chimiques,
insecticides, désherbants etc...
2ème
question : environnement correct mais pas assez d’arbustes mellifères
: alors on se dépêche de planter :
- une haie indispensable pour protéger l’emplacement du rucher des vents
dominants
- quelques arbres qui serviront de repère aux abeilles pour revenir au bercail.
- des arbustes mellifères, des lavandes, des bruyères, des fleurs, des
fruitiers, des fleurs d’hiver, de printemps, d’été, d’automne, bref un
échantillon de beaucoup de choses. Elles peuvent aller plus loin, mais à
proximité c'est un grand plus, pour la survie de la ruche.
Acheter sa ruche et la mettre en place :
- choisir l’emplacement dans son jardin :
- endroit calme et ouvert pour que les abeilles ne soient pas gêner dans le vol
de départ et de retour à la ruche
- des arbres pas loin qui serviront de repère
- à hauteur et de manière stable : sur des parpaings, ou autre chose, pour éviter
le contact avec le sol de l’humidité, qu’un blaireau vienne gratter
l’hiver l’entrée car il sent le miel, éviter qu’une couleuvre entre
dedans ; et pour nous, d’être debout quand on s’occupe de la ruche et non
pas pencher, bonjour le dos.
- En fonction du climat et de la région, au soleil l’hiver, un peu d’ombre
l’été.
- Orientation de la ruche en fonction du terrain, éviter le nord
- Arrimer la ruche : et oui les vents, les bestiaux, le chat, le chien, …une
bonne grosse pierre sur le toit.
- Pencher légèrement la ruche en avant, afin que la condensation s’écoule.
- un point d’eau propre dans le secteur, sinon, si les voisins ont une
piscine, ils ne seront pas trop contents de recevoir la visite de vos abeilles.
Une fois l’emplacement choisi, l’installer le plus tôt possible, car le
printemps arrive à grand pas.
Placement d'une de mes ruches (début avril 2007)
Attention
:
si vous voulez mettre plusieurs ruches dans le même secteur du jardin, aucun
problème. Une seule condition : les entrées des ruches doivent être orientées
différemment.
Si vous les alignez toutes dans le même sens, les abeilles vont dériver (se
tromper de ruche) ; cela entraîne des pillages, des bagarres, dissémination
des maladies. Donc par exemple, une orientée vers le sud-est et l’autre vers
le sud-ouest.
L’abeille voit très bien le bleu, vous pouvez en peindre une en bleu et pas
l’autre, ou faire un étoile bleue sur le devant et l’autre un carré jaune
ou gris. L’abeille ne voit pas le rouge.
L’essaim
Solutions pour avoir son essaim
1. vous portez votre ruche chez un apiculteur, avant la période des essaimages,
il favorisera l’entrée d’un essaim dans votre ruche, et vous la ramènerez
le soir à la nuit tombée
2. attendre l’arrivée d’un essaim soit sauvage soit de chez quelqu’un qui
a des ruches.
3. acheter un essaim avec une reine
4. acheter la ruche et l’essaim ensemble
4. si vous connaissez quelqu’un qui ramasse des essaims d’abeilles,
demandez-lui de vous en donner un.
(L’année dernière mon voisin, en a récupéré dans une jardinière en
fleurs sur le perron de la mairie, dans un tilleul sur la place de l’église,
dans une vielle cheminée, derrière un volet.) Il en a gardé et en a donné.
Arrivée d'un essaim (début mai 2008)
Une
ruche : voici les différents éléments qui la compose. Les explications
de l'utilisation des différents éléments seront dans le chapitre suivant.
Les
accessoires indispensables à l'apiculteur même amateur : les
explications de leur utilisation seront données par la suite.
Exemple
de la préparation de sa première ruche pour attirer son premier essaim |
Que se soit, pour
attirer un essaim, pour mettre un essaim acheté ou donné, la préparation de
la ruche est pratiquement la même.
Quand l’emplacement de la ruche est repéré et préparé, il faut s’occuper
de la ruche pour recevoir les abeilles.
N’oubliez d’avoir acheté avec votre matériel, un
tube d’attire-essaim.
En premier lieu, sur la photo ci dessus, montrant les différentes parties
d’une ruche, il faut retenir, et c’est
important :
Le corps de la ruche = appartient
à la colonie d'abeilles, c'est leur royaume.
La hausse = le domaine de l’apiculteur pour la récolte du miel.
Donc au départ, il nous faut préparer la ruche pour recevoir un essaim.
La ruche sera composée comme ceci :
-un
plateau (fond de ruche) tout bois, ou grillagé ou anti warroa (parasite), dans
ce cas prévoir une plaque de bois en contreplaqué pour glisser en dessous,
pour fermer le dessous.
- le corps de ruche avec des cadres (quelque soit la manière dont l’essaim
arrivera, par envol naturel ou par achat, ou par transfert, explications plus
tard). J'ai fabriqué en lambris une entrée (pour raccourcir celle du corps de
la ruche, )
- le couvre cadre (caché par le toit)
- le toit
L’intérieur du corps de la ruche :
Le corps de la ruche est une grosse boite en bois. C'est le domaine de la
colonie des abeilles ; c’est là que l’essaim d’abeilles va s’installer.
Le nid est le centre vital de la colonie. Il est formé de rayons construits
parallèlement, constitués de cellules hexagonales bâties avec la cire
produite par les ouvrières. Ces alvéoles abritent les différents stades évolutifs
des abeilles, œufs, larves, nymphes, les réserves de pollen, de gelées
royales pour les larves de reines etc et bien sûr la Reine. Tout cet ensemble
forme ce que l’on appelle le couvain. J'expliquerai dans un autre dossier, le
fonctionnement de la vie d'une ruche , c'est formidaaaaaaaable .......!
Dans une ruche moderne, ce couvain est situé sur les cadres du corps de la
ruche. C'est pour cette raison, qu'un apiculteur novice ou amateur raisonnable,
ne touchera pas au corps de la ruche, (ou juste pour une vérification précise,
cela sera développé plus tard).
Vue de cadres sortis du corps de la ruche, et de cadres à l'intérieur :
On vide le corps de la
ruche de tous ses cadres, on prend un chalumeau, on l’allume et on passe à la
flamme tous les cotés- face intérieure - (ne mettez quand même pas le feu au
corps de la ruche).
L’odeur de brûlé plait aux abeilles, si un voisin a un morceau de cire (récolté
de ses cadres), brûler un peu de cire fondue à l'intérieur donne une odeur,
hum, hum.
Avec le tube « attire–essaim » (comme un tube de crème de beauté), vous
passerez, un peu de attire essaim avec le doigt sur les différentes parois intérieures,
un petit peu par-ci, un petit peu par-là.
Les cadres de corps de ruche :
Dans le corps de la ruche, les cadres servent à abriter la colonie. Il est préférable
pour faciliter l’installation de la ruche de lui mettre des cadres cirés ;
c'est-à-dire équiper d’une feuille cirée gaufrée de petites alvéoles.
Vous avez compris, cela va avancer considérablement le travail des ouvrières.
Et ce qui a encore de mieux, c'est qu'un apiculteur amateur, vous échange
contre un cadre neuf avec feuille de cire, un cadre avec une feuille de cire déjà
travaillée par ses abeilles.
Photo cadre cirée, on devine sur la photo les petites alvéoles gaufrées pour
aider les abeilles. Regardez bien, il y a des encoches et des crémaillères
pour positionner les cadres, côte à côte, sans qu’ils se touchent ou
qu’ils se cognent.
Donc, nous allons mettre
dans le corps de la ruche autant de cadres, qu'il y a d'encoches avec feuilles
gaufrées. Si on vous donne un ou deux cadres déjà un peu travaillés, les
mettre au milieu en intercalant, un cadre donné, un cadre neuf. Les ruches
modernes contiennent en fonction des modèles, 10 ou 12 cadres.
On reprend son tube d’attire essaim, on en met sur le dessus des cadres, un
peu peu par ici, un petit peu par là.
Opération à recommencer tous les quinze jours dés la période de
l’essaimage (de début avril à mi juillet), tant que l’essaim n’est pas
arrivé.
Photo ruche avec tous les cadres
On repose dessus le
couvre cadre (puis le toit)
et voilà la ruche prête
!
Pour
faire entrer un vol d' essaim :
1ère possibilité : trouver
dans son jardin un endroit pour poser la ruche, entre 2 m et 3 m de hauteur, de
façon stable. Un espace grand ouvert . Pourquoi cette hauteur ? C'est la
hauteur à laquelle vole l'essaim avec ses milliers d'abeilles et la Reine au
milieu.
Le jour où l'essaim est entré, à la nuit tombée, on prend une petite règle
ou autre pour fermer l'entrée de la ruche ; on transporte de suite et délicatement,
sans secouer la ruche, à sa place prévue. Et là, elle
n'en bougera plus, tant que l'essaim vivra dans cette ruche. (explication
par la suite), (hormis pour la transhumance faite par les professionnels ou
amateurs avertis) mais c’est un autre sujet.
2ème possibilité : mettre la
ruche directement à sa place.
C'est pour cela que le choix et la préparation de l'emplacement auparavant est
très, très important.
Ouf ! C’est prêt !
Vous avez tout le mois de mars et mi avril pour acheter, construire (beaucoup de
plans sur le net), préparer votre ruche.
Pour les débutants, ou simplement ceux qui veulent découvrir le monde des
abeilles, c'est déjà une bonne approche.
Toutefois, pour débuter, vous procurer des livres sur l'apiculture est
fortement conseillé, ainsi que de rencontrer des apiculteurs même amateur.
J'essaye d'expliquer les bases. Beaucoup d'informations restent à donner.
Chaque chose en son temps. Je ne pourrais pas tout écrire.
J'en profite pour dire un grand merci à Roger, qui m'a appris à aimer les
abeilles, à les côtoyer, à regarder penchée sur leur ruche ouverte, alors
que j'en avais une peur bleue.
C'est devenu depuis quelques années, une véritable passion. Tous les ans, nous
visitons nos ruches ensemble.
Une
explication très importante, essentielle, sous forme de petite histoire.
Une ruche ne se déplace pas, entre
30 cm et 3 km, ni de sens d'orientation. C’est pourquoi, il est très
important de bien choisir, au départ son emplacement, et son orientation car
après, trop tard.
La raison :
Pour rejoindre leur ruche, après une bonne promenade dans la campagne
environnante, les abeilles ont en mémoire, l’environnement immédiat et
alentours proches de leur ruche.
Voilà ce que se dit notre petite abeille
La haie est là dans le coin à
droite. Le peuplier est à gauche. Le cerisier un peu plus loin. Ici une maison
et le massif qui sent si bon plus loin. L'eau est en bas.
L’emplacement de la ruche ne nous convient plus, zou, on la met dans le même
jardin à 5 m de là, ou plus loin à 15 m.
La petite abeille volette par ci par là, au dessus des champs voisins ; les
pattes bien chargées de pollen, elle décide de rentrer.
La petite abeille se dit pour retrouver sa ruche :
La haie est là dans le coin à
droite. Le peuplier est à gauche Le cerisier un peu plus loin. Ici une maison,
le massif qui sent si bon plus loin. L’eau est en bas. :
Où est ma ruche ? Et les copines,
qu’est-ce qui se passe ? Et toi bzz, bzz, tu sais où est notre ruche, et la
reine, mon Dieu………bzz, bzz, je tourne et je tourne à l’endroit où doit
se trouver ma ruche, et……..je meurs là d'épuisement et du froid de la nuit.
En déplaçant une ruche dans le même environnement,
gardé en mémoire par nos amies les abeilles, celles-ci reviennent à
l’endroit initial, et ne retrouvent plus leur ruche. Même si celle-ci a été
déplacée la nuit avec toutes les abeilles dedans, au petit matin, elles
s’envolent, mais reviendront au premier emplacement. Plus de ruche à cette
place, panique à bord, beaucoup d'abeilles mourront.
La transhumance : des
apiculteurs transportent leur ruches à plusieurs kilomètres, voir des
dizaines……..pour d’autres types de floraison.
Au petit matin, notre petite abeille se réveille, et sort.
Boudiou, mais où suis-je ? Où
sont mon cerisier, mon peuplier, et le massif qui sent bon ? Mince alors, tout a
disparu ! C’est quoi ces arbres, (des oliviers, des amandiers….) Oh qu’est
ce que je sens ? Une bonne odeur, des fleurs toutes bleues (lavande).
Et les filles, venez voir y a
plein de pollen.
Et la petite abeille crie à ses copines, :
ne
vous éloignez pas trop, restez à coté de la ruche, je ne connais pas cet
endroit merveilleux
.
Toutes très obéissantes, elles restent la journée, prés de la ruche, et
butinent, butinent ces belles fleurs bleues. Le soir, à la nuit tombante, tout
le monde est bien rentré à l’abri.
Le lendemain matin, notre petite abeille sort avec ses copines.
«
Tiens les fleurs bleues sont toujours là, ces arbres aussi » Et les filles, on
va voir ce que sont ces arbres, et on revient !
Morale de l'histoire
: déménagées dans un environnement complètement différent, les abeilles
restent à coté de leur ruche quelques jours, le temps de se remettre en mémoire,
les nouveaux repères de la nature. L’essaim change de secteur mais vit
toujours dans sa ruche.
Autres
méthodes pour obtenir un essaim |
Je ne pourrais pas vous
faire part de mes observations personnelles n’ayant jamais testé ces méthodes.
Acheter des paquets d’abeilles :
Démarrer son rucher avec des paquets d’abeilles et des ruches neuves, est une
garantie sanitaire.
Cette méthode a tendance à se développer parmi les apiculteurs professionnels
et amateurs avertis.
Le paquet d’abeilles est normalement de bonne qualité ; il est composé
d’une jeune reine fécondée et, de 1 à 2 kg de jeunes abeilles «ouvrières
». Elles sont mises dans une caissette spéciale, avec un emplacement au centre
pour la reine. Un nourrisseur avec du sirop leur donne quelques jours
d’autonomie.
Ce mode de transport est
de plus en plus pratiqué, dans les pays apicoles, mais peu encore pratiqué en
Europe. Mais cela va venir très vite, afin de renouveler les essaims morts de
ces dernières années.
Dans mon bouquin, il est dit que l’installation du paquet d’abeilles est
facile. Je n’ai jamais essayé. Mais je suppose que cela doit être du même
genre que de faire rentrer un essaim sauvage au dessus d’une ruche.
La caissette est positionnée de telle façon au dessus des cadres du corps de
la ruche, que la reine doit se retrouver au centre de la ruche ; on enlève le
bouchon, et on secoue doucement mais sûrement. Par contre il faut un
nourrissage complémentaire pendant quelques temps, pour que la colonie
s’installe sans crier famine.
Pourquoi : Un essaim sauvage qui
va s’installer dans une nouvelle ruche, comportent des abeilles gorgées de
miel, afin d’apporter leurs provision dans leur nouvelle demeure. C'est
pourquoi un groupe d'abeilles en train d'essaimer, n'est pas agressif ; elles
sont trop lourdes de miel et pressées d'arriver à bon port.
Ici dans cette méthode, ce n’est pas le cas, donc il faut les nourrir le
temps qu’elles repartent à la recherche du pollen, et qu’il y en ait
suffisamment pour nourrir tout le monde.
Acheter
une ruche avec un essaim.
1) Soit une ruche d’occasion, il faudra vérifier :
- que la colonie est en bonne santé ; comment : en l’ouvrant, il est facile
de repérer si les cadres du corps de la ruche sont très anciens (donc peut-être
porteur de maladies), ou plus récents.
- En amenant avec vous un cadre neuf, afin de vérifier si la ruche est aux
bonnes dimensions. Quelques fois des ruches « maisons » présentent des défauts
et les cadres peuvent se coller entre eux.
- Le certificat sanitaire peut être demandé. Il sera fait par l’apiculture
du coin habilité par les services vétérinaires. Le certificat est obligatoire
pour transporter une ruche d’un département à un autre.
- Cet achat devra se faire dans la mesure du possible, en fin d’hivernage,
lorsque la reine se remet à pondre, au moins sur deux ou trois cadres de
couvain. Il s’agit de vérifier que l’essaim démarre bien, et indemne de
maladies.
- Si on est débutant, on peut se faire accompagner par un ami apiculteur
amateur.
2) Soit directement chez un apiculteur professionnel, essaim + ruche neuve, généralement
le certificat sanitaire est disponible.
Que fait-on de sa ruche, lorsque l’essaim est là ?
Au mois d'avril, par une
belle journée, en fin de matinée, il est temps de voir si la ruche se porte
bien.
Dans le cas d'une ruche, où l'essaim est arrivé l'année dernière (le cas de
ma ruche - chalet), je vais vérifier avec Roger, si la colonie s'est bien développée
sur les cadres du corps de la ruche.
Après un petit café, préparation du matériel :
Combinaison, enfumoir et allumettes, brindilles, tissus coton blanc, brosse si
besoin, lève cadre, hausse + les cadres.
En premier, il s’agit de s’habiller ; puis de préparer l’enfumoir ; il y
a toute une technique pour le préparer et l’allumer, et de tenir le soufflet
pour l’activer ; je ne rentrerai pas dans les détails.
Quand l’enfumoir est allumé, il s’agit de doser la fumée, ni trop peu, ni
trop de trop. La juste mesure et ce n’est pas évident.
On commence par enfumer légèrement l’entrée de la ruche.
Puis on enlève le toit,
on décolle un peu le couvre cadre avec le lève cadre, on enfume, on enlève le
couvre cadre.
On enfume encore un peu
les abeilles, pour les faire descendre le long des cadres dans la ruche.
A ce moment toujours
l’enfumoir à coté, on soulève avec doigté et précaution, les cadres, pour
vérifier, s’il y a du couvain, si les abeilles ont travaillé sur tous les
cadres.
Deux solutions :
1. les cadres ne sont pas suffisamment garnis. On referme tout, et on laisse la
ruche tranquille jusqu’à l’année d’après.
2. les cadres du corps de la ruche sont pleins, tout est beau. Il est donc nécessaire
de mettre une hausse avec ses cadres.
Au tout début de ce sujet, il a été écrit :
- le corps de ruche est le domaine des abeilles
- la hausse est le domaine de l’apiculteur.
La hausse est prête avec un cadre feuilleté et ciré pour mettre au milieu
(facultatif), et tous les autres cadres, avec juste un départ de feuille cirée
(à peu prés 1 cm de large sur toute la longue du cadre, pour les guider).
Hausse de la ruche-chalet avec un exemple de cadre
On positionne doucement
tout doucement la hausse sur le corps de ruche. On met le couvre cadre puis le
toit.
C’est sur les cadres
de cette hausse, que les abeilles vont fabriquer le miel, et que l’apiculteur
récoltera plus tard.
Ensuite deux solutions :
Celles des apiculteurs professionnels, qui vont relever les cadres de hausses,
en fonction des floraisons de fleurs, ou dans l’été ; mais ils seront obligés
d’apporter une nourriture complémentaire durant l’hiver à l’essaim, car
celui-ci n’aura plus la réserve de miel des cadres de hausse. La nourriture
complémentaire est un gros morceau de sucre candy, ou du sirop dans un
nourrisseur, l’un ou l’autre posé à l’intérieur de la ruche, sur les
cadres,.
Celle des apiculteurs amateurs adeptes du naturel. Les cadres de hausse seront
observés dans l’été pour voir si l’essaim a suffisamment de réserve pour
passer l’hiver. Et on laisse tout le miel aux abeilles. Au printemps suivant,
par une belle matinée d’avril, on remplacera les cadres de hausses, s’ils
sont encore en-mielée par des nouveaux. Ou dans l’été, si la saison a été
formidable pour les abeilles, on peut enlever la moitié des cadres de hausse,
et leur laisser le reste.
Ma récolte
2007, car en 2008, il n'y en a pas eu :
- un essaim de mort, et pour l'autre ruche, les cadres de hausse pas
suffisamment garnis, ont été laissés.
Et devinez, qui a nettoyé les cadres... les abeilles !
Pour des renseignements complémentaires, il existe des sites
d'apiculteur, et bien sûr des livres très bien faits.
Merci au traité rustica sur l'apiculture, qui fut longtemps
un livre de chevet, ainsi qu'à Roger et Bernard, qui ont guidé mes premiers
pas dans le monde des abeilles.
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