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Les oiseaux de nos jardins

par Léa

 

 

Sommaire :

 

Introduction, Accenteur, Aigrette, Alouette, Bécasse, Bécassine, Bec, Bergeronnettes, Bouvreuil, Bruants, Canard colvert, Chardonneret élégant, Chouettes et Hiboux, Corneille noire, Coucou gris, Epervier d'Europe, Fauvettes, Foulque macroule, Geai des chênes, Grimpereau, Gros bec casse noyaux, Héron cendré, Hiboux, Hirondelle, Huppe fasciée, Merle noir, Mésange charbonnière

 

 

 

 


Epervier d'Europe

 

 

Ce n’est pas un oiseau habitué de nos jardins, pourtant il guette non loin, prêt à surgir d’un coup d’aile rapide pour bondir sur une proie.

 

L’épervier est un petit rapace des régions boisées qui se nourrit essentiellement de petits oiseaux capturés en vol, d’où son intérêt pour nos jardins. Il chasse le long des bois, des haies et dans nos jardins.

 

Description

Taille : comme le faucon crécerelle.
Mâle : dos bleu-gris dessous roux barré.
Femelle : beaucoup plus grosse, dos brun.
Bec : crochu.
Le vol : les ailes sont largement déployées, battements rapides suivi d’un vol glissé.
Le regard est perçant toujours aux aguets.

 

Epervier d'Europe

Epervier d'Europe (photo Méloé)

 

Comment et où l’observer

 

Une rencontre sera le fruit du hasard. On se trouve au bon moment au bon endroit.
Parfois une recrudescence de cris des passereaux, mésanges, merles ou hirondelles, peut mettre la puce à l’oreille... l’épervier n’est peut-être pas loin ou déjà en train de faire un vol d’approche rapide.

 

Reproduction

 

L’épervier niche dans les arbres, et pond jusqu’à 5 œufs, qui éclosent 33 jours plus tard.
Les petits volent au bout de 24 – 30 jours mais restent encore dépendants des parents, 20 à 30 jours supplémentaires.

 

Epervier d'Europe

(photo Léa)

 

 


Les fauvettes se regroupent en plusieurs espèces de petits oiseaux à bec court, tête souvent bombée, queue étroite et quelquefois redressée. En voici quelques unes :

 

Fauvette à tête noire
Toute l’année, mais surtout en hiver dans l’ouest de la France, près des mangeoires avec les autres passereaux ou elle migre à vers le sud. Elle aime, les fourrés, les haies, les parcs et jardins. Niche dans les buissons.

 

Fauvette à tête noire (photo Wikipédia)

 

Fauvette mélanocéphale
Elle aime, les fourrés, les haies, les jardins, les sous bois de pinède... , se trouve surtout dans le sud de la France. Elle niche dans le bas des buissons. Très furtive, rapide, sans cesse en mouvement, on a plus de chance de l’entendre que de la voir.

 

Fauvette mélanocéphale (photo Wikipédia)

 

Fauvette des jardins
Furtive, souvent à couvert dans les jardins ; elle aime les sous-bois, les fourrés, les buissons, les taillis, les arbustes des jardins. Préfère nicher dans le bas des buissons épineux.

 

Fauvette des jardins (photo Wikipédia)

 

Fauvette grisette
Comme les autres fauvettes, toujours en mouvements ; elle préfère les lieux plus ouverts : buissons, ronces, orties, hautes herbes, les champs de luzerne, colza... Elle niche près du sol.

 

Fauvette grisette

 

Alimentation

Insectes, fruits et graines

 

Le temps des amours

En mars – avril, les couples de fauvettes se forment et recherchent l’endroit idéal pour construire leur nid, à l’abri d’intrus.
4 à 5 œufs seront pondus puis couvés tour à tour par chacun des parents.
Suivant l’espèce, les petits naîtront au bout de 10 à 12 jours et s’envoleront deux semaines plus tard.

 

 



Si dans votre jardin ou votre parc, vous avez une pièce d’eau assez grande, vous risquez un jour de découvrir un foulque macroule barbotant tout à son aise.

 

Foulque macroule (Photo Gérard Lorriaux)

 

Cette cousine de la poule d’eau n’est pas à priori un oiseau familier de nos jardins.
Mais au fil des ans, il est devenu moins farouche, et s’aventure facilement au cœur des villes, s’il y a des étangs dans les parcs, ou carrément dans votre pièce d’eau.

 

Celle-ci doit être accueillante, beaucoup de végétation, des roseaux... au calme.
Il passe la plus part de son temps dans l’eau, vaquant à ses occupations, barbotant, plongeant.
Il suffit de se poster sur le bord du plan d’eau et de l’observer tranquillement.
Il se peut qu’il ne vienne que pour nidifier, recherchant le calme pour ses petits.

 

(photo Gérard Lorriaux)

 

Le foulque macroule se nourrit essentiellement de végétaux aquatiques, d’insectes et d’invertébrés, et parfois des incursions sur les berges pour manger de l’herbe.

 

Le temps des amours

Le foulque macroule construit un nid fait de branchages et de végétaux, à même une souche ou juste à surface de l’eau, à un endroit où celle-ci sera peu profonde. De 5 à 9 œufs seront pondus. Au bout de 21 jours, les petits naissent et les parents s’en occuperont. Chaque adulte prendra sous son aile, la moitié du groupe des canetons. Le père devra alors construire un nid très rapidement pour abriter ceux qui sont avec lui. Il faudra un mois pour que les petits se nourrissent indépendamment de leurs parents, et encore un mois avant de prendre leur premier vol.

 

(Photo Wikipédia)

 

 

 



Tout pour plaire, beau et intelligent, ce bel oiseau, sauf que... c’est un prédateur des œufs et oisillons de passereaux. Mais chaque oiseau n’a-t-il pas sa place dans l’équilibre de la nature ?
Alors observons-le, avec son beau plumage !

 

Geai des chênes (Photo Méloé)

 

Où se trouve t-il ?
De préférence, dans les zones forestières, boisées, mais aussi les parcs et nos jardins. Assez farouche, il peut se poser à tout moment dans le jardin et s’envoler aussi vite.
Il sera donc préférable de l’observer en cachette. Son cri est repérable et il aime donner de la voix. Et si vous avez un chêne dans votre jardin, vous avez encore plus de chance d’en voir.

 

Alimentation
Il est comme aimanté par la présence des glands, et en saison de récolte, il en ramasse sans cesse, pour faire provision. Il les cache dans des trous d’arbres, ou au sol, des réserves pour l’hiver. Il se nourrit également de larves, insectes, des œufs et oisillons de passereaux, de baies, de fruits, graines de céréales.

 

(Photo Léa)

 

Sonne l’alarme
Toujours aux aguets, il est premier à remarquer le danger. Son cri désagréable et tonitruant, interpelle ses congénères qui s’envolent à tire d’aile, mais aussi les autres oiseaux.

 

Le temps des amours
Dès la fin de l’hiver, s’organisent des regroupements de plusieurs geais dans un même endroit. Des cris à tue tête, et course poursuite sont au programme... jusqu’au mois d’avril, où se formeront les couples. A partir de ce moment, il devient très difficile de suivre la nidification, le geai devenant méfiant et très discret, afin de ne pas attirer l’attention sur le nid et ses occupants. Le nid sera construit assez haut, à la base d’une branche contre le tronc d’arbre, et souvent caché par du lierre. Après l’éclosion des œufs, les deux parents seront tellement discrets, qu’il sera presque impossible de deviner où se trouve leur nid. Quand les jeunes seront sortis du nid mais encore dépendants de leur parents, leurs cris se feront entendre...

 

(Photo Léa)

 

 

 


Grimpereau des bois (photo Léa)

 

Qu’il soit des jardins ou des bois, ce sont deux cousins très proches.
Peu de choses les différencient.

 

Tous deux sont des petits oiseaux bruns, qui rampent comme une souris sur les troncs des arbres. Ils sont plus petits que la sitelle torchepot. 
Il rampe toujours en montant et vole pour se déposer au pied d’un autre arbre pour recommencer à grimper. Se déplace en spirale le long du tronc, pour chercher insectes, larves, graines, araignées….Il s’abrite la nuit, dans une anfractuosité de l’arbre. C’est un oiseau solitaire. Le nid est construit dans une fente, souvent derrière une écorce soulevée, abritant 5 ou 6 œufs.

 

Grimpereau des jardins (photo Wikipédia)

 

Grimpereau des jardins
Habitat : les jardins
Voix : cri plus sonore, net et énergique.
Description : dessus brun terne, rayé et tacheté de blanc et roussâtre.
Sourcil terne et court, dessous blanc et flancs et bas ventre brunis.

 

Grimpereau des bois (photo Léa)

 

Grimpereau des bois
Habitat : forêts, parcs, jardins avec grands arbres.
Voix : Cri aigu, fin, peu sonore, au début lent puis accéléré.
Il accompagne souvent les mésanges en hiver.
Description : dessus brun/roux et régulièrement rayé de blanc, sourcil blanc long et net, dessous blanc argenté.

 

 


(photo Mireille)

 

A la mauvaise saison, mésanges, verdiers, sitelles... sont aux mangeoires avec des cui-cui-cui, se disputant les graines. Mais voilà qu’arrive un oiseau un peu plus lourd, plus gros, un air bourru, qui met tout le monde d’accord, à lui la mangeoire... c’est le gros bec casse noyaux !

 

Habitat

C’est en automne et au printemps que l’on a le plus de chance de le voir au jardin, plutôt aux mangeoires. La faim le rapproche des maisons. En hiver, il est certainement là, mais vous le voyez pas. Son habitat préféré est la canopée des forêts et des parcs, (canopée = l'étage supérieur de la forêt, en contact direct avec l'atmosphère libre). Caché au sommet des arbres, il n’est pas facile de l’apercevoir, car il est très discret. Il vit dans les bois mixtes ou de feuillus, et apprécie particulièrement les bois de charmes.

 

(photo Mireille)

 

Description

Taille : plus gros que le verdier.
Mâle et femelle : cou épais, grosse tête, courte queue carrée blanche à la pointe.
Adulte : plumage brun rosé, ailes noires barrées de blanc.
Jeune : moins coloré que l’adulte.
Bec : énorme, conique, de couleur grise ou jaune.
Vol : très élevé et ondulant.

 

(photo Méloé)

 

Alimentation

Son très gros bec lui sert à décortiquer les noyaux ou amandes des graines.
Il se nourrit également de bourgeons, jeunes pousses, insectes, fruits secs.
Il apprécie plus particulièrement les graines ailées « samares », fruits des érables, frênes, ormes.

 

(photo Léa)

 

Le temps des amours

Avant la fin de l’hiver, les mâles commencent à s’agiter, prélude aux parades amoureuses compliquées. Un mois est nécessaire pour que l’élue de son cœur daigne l’accepter.
Le nid sera fait de brindilles, de grande taille, au sommet d’un arbre, pourquoi pas dans un verger, garde manger à portée de bec. Les 4 à 5 œufs éclosent au bout de 11 jours, les jeunes volent au bout de 12 jours. Après leur départ du nid, les jeunes restent auprès de leur parents jusqu’à la fin de l’été.

 

(photo Mireille)


 


(photo Gérard)

 

C’est le plus grand des hérons d’Europe.
Grand héron gris, souvent vu debout, la tête rentrée dans les épaules pour se reposer ou le cou tendu car il est en alerte.

Ses habitats préférés : prés des rivières, des lacs, des marais, des mares et des bassins aquatiques des jardins.

 

Il se nourrit, soit à l’affût, soit en marchant et détend son long coup pour attraper petits poissons ou petits animaux.

 

Son vol est lent à cause de la grandeur de ses ailes, il rentre la tête dans les épaules et garde les pattes tendues vers l’arrière.

 

Le nid est fait de brindilles en forme de plate forme. Chaque année, il rajoute des matériaux pour consolider le nid. Il niche volontiers en colonie, d’habitude sur de hauts arbres.

 

(photo Yves)

 

 


Au printemps les hirondelles sont de retour parmi nous. Nous parlerons des trois espèces que nous voyons le souvent dans nos jardins, de nos maisons, en campagne ou sur le littoral : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique appelée aussi hirondelle des cheminées et l’hirondelle des rivages.

 

Hirondelle des fenêtres (image Wikipédia)

 

Où les observer


Il suffit de lever les yeux, soit vers des bâtiments pour repérer les nids, soit ou simplement sur les fils de téléphone ou dans le ciel. Quand à l’hirondelle des rivages, plus particulièrement prés des zones humides. 

Habitat

Près de nos maisons avec des jardins accueillants d’insectes.
L’hirondelle des fenêtres n’entre pas dans les bâtiments. Ses nids sont construits sous les toits.
L’hirondelle rustique entre dans les bâtiments et construits ses nids sous les plafonds, poutres …beaucoup plus présente en campagne qu’en ville
L’hirondelle des rivages aime le littoral, les étendues d’eau, les talus sableux…. 

Description

L’hirondelle des fenêtres : 
Taille : plus petite que l’hirondelle rustique
Plumage : mâle et femelle : dos bleu nuit, dessous blanc, croupion blanc
Bec : petit et noir
Vol : moins puissant que celui de l’hirondelle rustique, larges ailes pointues, queue courte et fourchue

 

 

Hirondelle rustique (photo Wikipédia)

 

 

L’hirondelle rustique
Taille : plus petite que le martinet
Plumage : adulte dos bleu-gris, dessous clair, menton rouge terne, longue queue fourchue
Le jeune a une queue beaucoup plus courte
Bec : court et large
Vol : puissant, ailes pointues et queue fourchue

 

 

Hirondelle de rivage (photo Wikipédia)

 

 

L’hirondelle des rivages
Taille : plus petite que l’hirondelle rustique.
Plumage : mâle et femelle : dessus brun, dessous blanc, bande pectorale brune.
Bec : petit et noir.
Vol : ailes pointues, oiseau qui volète, queue fourchue.
Alimentation : insectes, des insectes et encore des insectes.
La quasi-totalité des insectes sont capturés en vol.

 

Hirondelles rustiques

Nids d'hirondelles rustiques (photo Zabette)

 

Le temps des amours

Le printemps marque le retour des hirondelles et leurs nichées.

 

L’hirondelle des fenêtres : leurs nids de boue séchée sont construits sous les toits.
Les anciens nids utilisables sont à nouveau utilisés. 3 à 5 œufs sont pondus et éclosent au bout de 14 jours. Les petits sont nourris par les deux parents et s’envolent vers le 22 ou 23ème jour. Une deuxième nichée peut avoir lieu.

L’hirondelle rustique construit ses nids à l’intérieur des bâtiments. Elle aussi, utilise eux de l’année précédente, s’ils sont en bon état. Les 4 à 5 œufs éclosent au bout de quinze jours.
Les jeunes volent au bout de 20 jours mais restent dépendant de leurs parents encore une bonne semaine. Deux à trois nichées sont possible dans une même saison.

L’hirondelle des rivages creuse un terrier dans un terrain meuble, talus, dune de sable... ancien lit de rivière... De quatre à six œufs éclosent au bout de quatorze jours ; les jeunes volent au bout de vingt jours. Deux nichées possible.

 

Hirondelles rustiques

Hirondelles rustiques (photo Léa)

 

 

 


C’est un bel oiseau d’aspect exotique. Sa présence dans votre jardin est un don de la nature.
La huppe s’est approchée des zones habitées quand elle s’est aperçue, que les constructions humaines offraient des endroits idéaux pour nidifier.

 

Huppe fasciée

Huppe fasciée (photo Ditmoitout)

 

Habitat

 

Principalement dans le Sud et l’Est de l’Europe. Les zones sèches et chaudes lui sont favorables. C’est généralement un visiteur estival ou sédentaire dans le sud.
Egalement africaine, elle vient chez nous vers février-mars, en fonction des latitudes et repart vers des contrées plus chaudes en septembre-octobre.

 

Comment et où l’observer

 

Si elle nidifie près de chez vous, il sera facile de l’entrevoir régulièrement.
Sinon, attendre le privilège de la voir, au détour d’un jardin, d’un parc, d’un chemin...
Pas un geste, pas un bruit, elle s’envolerait.

 

Huppe fasciée

Huppe fasciée (photo Lolo le jardinier)

 

Description

 

Taille : plus petite que le pigeon domestique
Plumage : mâle et femelle : plumes brunes rosées, longue huppe sur la tête qui peut se dresser,
dos et queue noir strié de blanc.
Bec : long et incurvé

 

Alimentation

 

Des vers, des larves et des insectes en surface ou juste sous le sol.

 

Reproduction

 

Elle fait son nid dans un creux d’un arbre, une cavité de mur...
Elle pondra 5 à 7 œufs qui éclosent une quinzaine de jours plus tard.
C’est lors du nourrissage des petits, que l’on a le plus de chance de la voir farfouiller le sol.

 

Huppe fasciée

Huppe fasciée (photo Ditmoitout)

 

La protéger

 

Le nombre des huppes fasciées est en régression.
Un des facteurs principal est l’emploi des insecticides...
Friande des vers, larves et autres insectes, elle subit de plein fouet la raréfaction de sa nourriture et la pollution chimique. 

 

 

 

Sources :

 

- Wikipédia
- Oiseaux.net
- livres :
1. oiseaux du monde Collection L'oeil et Nature de chez Bordas
2. Guide Peterson des oiseaux de France et d'Europe 
3. Encyclopédie des sciences de la Nature de Larousse
4. Traité des Oiseaux du jardin de chez Rustica

 

 

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